Après cinq jours de croissance, le S&P 500 a fait un pas en arrière au milieu d'un nouveau déclin des cryptomonnaies et de l'augmentation des rendements sur le marché mondial de la dette. Le Bitcoin sert de canari dans la mine de charbon, un indicateur de l'appétit pour le risque, donc un pic de BTC/USD peut poser quelques défis pour les actions américaines. Cela est accentué par des rumeurs concernant la reprise de la normalisation de la politique monétaire par la Bank of Japan.

Dynamique des indices boursiers américains

Alors que la BoJ a été lente à augmenter les taux d'intérêt, les marchés financiers sont restés calmes. Cependant, la rhétorique belliciste de Kazuo Ueda et l'intention du gouvernement japonais d'accroître l'émission d'obligations pour financer un paquet de relance budgétaire ont secoué les investisseurs. Le rendement des obligations d'État japonaises à 10 ans a grimpé à son niveau le plus élevé depuis 2008. L'attrait accru des actifs locaux pourrait amorcer un processus de rapatriement de capitaux.

Le Japon est le plus grand détenteur d'obligations du Trésor américain dans le monde, avec un stock d'obligations évalué à 1,2 billion de dollars. Les inquiétudes concernant le flux de capitaux de l'Amérique du Nord vers l'Asie ont entraîné une hausse des taux sur le marché de la dette américaine. Cela menace d'augmenter les coûts d'emprunt pour les entreprises et exerce une pression sur le S&P 500, en plus du neuvième mois consécutif de déclin de l'activité manufacturière aux États-Unis en novembre.

Jusqu'à présent, l'état de l'économie américaine a satisfait le marché boursier. Elle a été suffisamment faible pour soutenir une baisse des taux de la Fed, mais pas assez pour susciter des craintes d'une récession imminente. Il n'est pas surprenant qu'après une forte saison de résultats, les attentes d'une reprise du cycle d'expansion monétaire par la Fed aient soutenu le S&P 500.

Bank of America prévoit une réduction du taux des fonds fédéraux en 2025 et deux autres en 2026. De plus, cette évaluation ne repose pas sur l'état de l'économie américaine, mais sur un changement dans la composition du FOMC. La probabilité croissante que Kevin Hassett prenne la présidence de la Fed augmente les chances d'un assouplissement monétaire agressif et soutient les actions.

Dynamique des prévisions du S&P 500

Ce facteur, ainsi que les attentes d'une nouvelle augmentation des bénéfices des entreprises, permet à RBC Capital Markets de prévoir que le S&P 500 grimpera à 7 750 d'ici la fin de 2026, ce qui représente une augmentation de 13 % par rapport aux niveaux actuels. Si cela se produit, l'indice boursier large marquera sa quatrième année consécutive de gains à deux chiffres. L'entreprise cite les conséquences d'une inflation obstinément élevée comme un facteur limitant.

Techniquement, le graphique quotidien montre que le S&P 500 s'est éloigné de la juste valeur de 6 845. Seul un test réussi de ce niveau permettra un renforcement des positions longues précédemment formées. Sinon, l'indice boursier large risque de se consolider dans la gamme de 6 620 à 6 845.