L'économie néo-zélandaise produit des signaux contradictoires qui, d'une part, pourraient être interprétés comme le début d'une reprise après quatre trimestres consécutifs de contraction, et d'autre part, suggèrent que le processus sera complexe et probablement prolongé.

L'indice des termes de l'échange a augmenté de 4,1% au deuxième trimestre, mais cela a été largement stimulé par une hausse de 0,2% des prix à l'exportation accompagnée d'une baisse de 3,7% des prix à l'importation. Cependant, si l'on considère les volumes commerciaux, les exportations ont en réalité diminué de 3,7%, tandis que les importations ont augmenté de 4,2%, ce qui signifie que le commerce extérieur net a contribué négativement au PIB trimestriel.

Auparavant, les données sur les ventes au détail montraient une croissance saine mais restent insuffisantes pour écarter une contraction du PIB au deuxième trimestre. L'emploi est en augmentation, mais la valeur annuelle reste négative, car la profondeur du ralentissement du marché du travail a dépassé même la période de la Covid.

La consommation reste faible alors que l'indice de confiance des consommateurs ANZ a chuté de 3 points pour atteindre 92 en août, son niveau le plus bas depuis 10 mois. La confiance des entreprises a augmenté de 2 points pour atteindre 50 en août, mais les indicateurs d’activité attendue et passée ont décliné. Les mesures de l'inflation se sont assouplies, indiquant que le risque de pics persistants d'inflation est en train de diminuer.

Dans l'ensemble, les dernières données publiées depuis la plus récente baisse de taux par la RBNZ n'inspirent guère confiance en une reprise robuste de la Nouvelle-Zélande. Les prévisions tablent sur une contraction du PIB de 0,1 % au deuxième trimestre, renforçant les attentes d'une nouvelle réduction des taux par la RBNZ. Les analystes de ANZ Bank s'attendent à ce que le taux directeur soit abaissé de 3,0 % actuellement à 2,5 % d'ici la fin de l'année.

En conséquence, le NZD/USD ne peut s'apprécier que si la Réserve fédérale réduit ses taux de manière encore plus agressive, ou si l'économie américaine se dirige vers la récession. Pour l'instant, les marchés opèrent sous cette hypothèse ou quelque chose qui s'en rapproche, ce qui explique en grande partie les prévisions de nouvel affaiblissement du dollar. Mais compte tenu de l'incertitude considérable, une telle vision unilatérale semble discutable—la Nouvelle-Zélande fait toujours face à des défis de taille.

Les positions nettes courtes sur le NZD ont augmenté de 118 millions de dollars au cours de la semaine de reporting pour atteindre -358 millions de dollars. Le positionnement reste neutre, avec un biais baissier croissant. La valeur équitable estimée est inférieure à la moyenne à long terme et tend à la baisse.

Le rebond du NZD/USD depuis le support de 0,5800 a été modeste, avec un pic local formé à 0,5911. Le dollar néo-zélandais n'a pas réussi à progresser plus haut, faisant de ce niveau la principale résistance. Nous observons une tendance croissante vers de nouvelles baisses, anticipons un nouveau test de 0,5800 et un mouvement vers le prochain support à 0,5725.